Par exemple, une situation de vie conduit à une forte émotion de colère. La personne qui reste subjective par rapport à ses émotions aura beaucoup de mal à ne pas utiliser sa volonté pour les contrôler. La personne qui a "atteint" un certain niveau de recul par rapport à ses émotions sera naturellement capable d'observer la situation et de prendre de la distance par rapport à ses émotions. Dans un processus initiatique vers la conscience, la volonté est plus une intention qu'une volonté car quelque chose dans l'être ne peut plus fonctionner inconsciemment face à ses émotions. C'est ainsi que l'appel peut se faire.
Lorsque certaines visions nous disent que la volonté n'a pas de pouvoir de transformation profonde, elles signifient que le changement ne peut être initié à partir d'une morale, d'une obligation ou d'un dogme, mais à partir de notre intention de transformation qui naît d'un appel intérieur qui semble inéluctable. C'est à partir de cet état d'être que la volonté n'est plus une volonté, mais une intention qui est en fait une nécessité intérieure profonde, car le moi a entendu à un moment donné l'appel du Soi.
Les distractions, la peur de suivre l'appel que nous avons entendu ou le courage de Mars/Pluton.
Une fois que nous avons entendu l'appel, nous devons maintenir l'inspiration qui en découle. Afin de ne pas se perdre dans les distractions du manque dues aux habitudes passées, une discipline spirituelle sera nécessaire. Cette discipline n'est pas une rigidité, ni une imposition de pratiques pour lesquelles nous ne sommes pas à l'aise, mais plutôt une vigilance de ce qui nous fait fuir de nous-mêmes.
Une véritable métamorphose ne peut avoir lieu que dans une intimité profonde, celle qui permet de porter à la lumière de notre conscience notre besoin d'être aimé et d'exister. Cependant, il ne s'agit pas de s'isoler, au contraire, la vie continue et poursuit son chemin, ce qui change, c'est le regard que nous portons sur nous-mêmes, et il est fort probable que nous ressentions une forme de dégoût pour ce que nous avons construit par souci du regard des autres.
Si nous observons bien, nous verrons que le besoin de séduire est omniprésent et c'est ainsi que nous développons toutes sortes de stratagèmes pour nous sentir exister afin d'être aimé. La peur d'exister est de même nature, simplement, elle prend un mode d'expression différent, la peur d'exister vient d'un besoin d'exister, car dans le cas contraire, il n'y aurait pas de peur.
Nous verrons également comment nous cherchons des distractions de substitution pour masquer la peur de nous voir tels que nous sommes. De même, nous verrons comment nous nous figurons dans une hyper-vigilance pour contrôler, justifier et réprimer notre véritable expression, plutôt que d'être attentifs à qui nous sommes dans notre authenticité. Car en réalité, c'est la relation assidue avec notre nature dans toute sa complexité qui permettra à la conscience de manifester son pouvoir alchimique de guérison.
Afin de saisir le courage que nous pouvons acquérir grâce aux enseignements de Mars/Pluton, citons un petit extrait du mythe du héros et notamment du premier des 12 travaux d'Hercule, le Lion de Némée de Luc Bigé; https://reenchanterlemonde.com/produit/la-voie-du-heros/
Le premier point est de sentir l’appel, d’écouter l’appel, car c’est de là que le courage de partir à l’aventure va naître.
À l'origine, le héros ne sait pas ce qu’il cherche, car il ne présente aucun objectif. Le héros fait ce pour quoi il n’a pas été former afin de laisser ce révélé le don et la puissance de créations qu’il l’habite et pour lequel il n’a pas encore conscience. De fait, le héros abandonne ses compétences afin d’aller vers un monde inconnu de lui.
Dans le silence de la méditation
Pour aller plus loin dans notre aventure vers la conscience, reprenons la phrase d'un article précédent sur ce même blog
Il n'y a rien à faire dans la méditation, même pas devenir l'observateur, l'observateur émerge naturellement lorsque le désir de contrôle s'évapore.
La pratique de la méditation est sans aucun doute une ouverture vers notre nature profonde. Elle favorise une rencontre intime avec nous-mêmes et au-delà de nous-mêmes. Cependant, les pièges de l'ego se cachent dans les parties les plus subtiles et nous pouvons longtemps confondre entre le mental qui dicte le cours de notre méditation et l'observateur détaché du moi qui contemple ce qui apparaît. Le mental n'a rien de méditatif, il n'est pas conçu pour cela.
Ainsi, il suffirait dans notre pratique de la méditation d'activer une particule d'intention pour entrer dans un silence sans avoir à dire qu'il faut observer, ou qu'il serait bon de... Laisser la vie nous traverser sans commentaire, sans attente, sans analyse. À un moment donné, peut-être, le moi s'efface et une observation neutre se manifeste, comme un arbre qui contemple le cours de la vie autour de lui et en lui dans une acceptation totale. Parfois pour un instant, parfois pour une période plus longue. Dans ces moments magiques, l'union est présence, cette union n'est pas nécessairement avec l'ensemble de l'existence ni avec les grandes images spirituelles que nous avons apprises dans les livres saints, elle est simplement, et c'est cet état de simplicité qui devient une véritable jubilation.
SatyamAstro
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