Cependant, nous pouvons constater que les joies du sport, les performances artistiques, les rassemblements et les célébrations publiques, religieuses et traditionnelles risquent de disparaître. Du moins de passer par une période de souffrance qui conduit potentiellement à une orientation et une motivation différentes. Il apparaît également, lorsque l'on prend connaissance des faits qui tendent à démontrer, en cette période de crise, que les joies qui dépendent de l'extérieur restent fragiles et passagères, et ce, même si elles proviennent de sources honorables comme mentionné ci-dessus.
La seule joie qui dure vraiment n'est-elle pas la joie spirituelle ? N'est-elle pas, lorsqu'elle est réalisée en soi, une joie sans raisons qui naît d'une qualité d'être plus que de la recherche d'artifices extérieurs qui sont le plus souvent compensatoires d'un certain mal-être ?
C'est dans ces moments sombres que nous pouvons prendre conscience de la réalité de nos recherches, de nos idéaux, de nos idées et de nos désirs, sont-ils les vecteurs d'une force intérieure ?
Nous pouvons être nostalgiques des joies matérielles qui nous ont été données depuis l'après-guerre avec des droits à la liberté d'expression grandissant au fil des années et une certaine forme de démocratie. Ce sentiment de " liberté " surtout dans nos pays occidentaux semble nous être retiré.
Bien que douloureux, ce sentiment pourrait nous permettre de mieux percevoir les cycles de la vie. Ces cycles parlent d'un mouvement qui n'a pas de fin, mais qui se renouvelle périodiquement en fonction de l'état de conscience de l'humanité.
L'être humain est ontologiquement poussé à grandir, c'est comme quelque chose de vital, il met en œuvre cet élan qu'il ressent intérieurement sans forcément avoir conscience des retombées, en réalité, sa conscience devrait continuellement être en avance sur ses actions.
L'état même de l'évolution actuelle et de la conscience humaine nous montre la nécessité d'un changement vers un autre cycle de vie. Cet autre cycle peut nous mettre en contact avec notre peur de l'inconnu, avec la peur de la mort.
Face à cette peur, la méditation n'est-elle pas le seul véritable remède pour percevoir l'interdépendance de tout ce qui est ? Le Bouddha a dit : "Là où il y a la vie, il y a la mort, et là où il y a la mort, il y a la vie. L'interdépendance nous permet de coexister avec l'autre côté des choses, nous existons en même temps. Comme la lumière et l'obscurité doivent coexister, la mort et la vie coexistent, donc la mort n'existe pas, du moins pas comme nous la comprenons. Symbolisée par le signe yinyang, l'interdépendance est en toute chose et tout demeure un changement entre les cycles de mort et de renaissance, seule l'identification procure un sentiment de perte, de division, d'attachement, au-delà duquel même la mort n'est pas une mort puisque le cycle se poursuit, sans doute, sous une forme différente.
La méditation nous permet d'apprivoiser ces états de mort et de renaissance et nous rapproche de l'interdépendance de la plus petite de nos cellules à l'immensité de l'univers, le tout. Ainsi, nous apprenons à interpréter les événements de la vie non pas comme une fatalité, mais comme un fluide d'énergie qui se transforme sans jamais mourir. La seule chose qui meurt est l'ego humain et sa représentation mentale aux identifications.
Méditation :
Le résultat importe peu, jouons un jeu, le jeu de la vie, quel que soit ce jeu, vivons-le avec acceptation, accueil et détachement. La méditation et toute l'existence qui nous préoccupe ne sont qu'un vaste théâtre, le théâtre de la vie. Il n'y a rien à faire, même ne pas devenir l'observateur, l'observateur émerge naturellement lorsque le désir de contrôle s'évapore.
LE PRÉSENT :
Qu'est-ce que cela signifie d'être le présent ?
Cela doit signifier vivre dans l'instant sans projeter aucun autre désir que l'état d'être dans l'instant. Quelle que soit la sensation agréable du moment, vivons-la sans chercher autre chose, restons ouverts.
Quel que soit le ressenti désagréable du moment, restons ouverts en accueillant et sans saisir le ressenti, sans se l'approprier, rien n'est figé, même les ressentis désagréables se transforment.
Que signifie accueillir ?
Lâcher prise, accepter de traverser le ressenti et ce qui en émerge.
L'authenticité :
Être soi-même dans son innocence, dans sa vérité, au-delà de l'inquiétude, du doute de l'image représentative que l'on renvoie. Avoir le courage de défier nos peurs d'être jugés. Vivre notre vie dans l'observation et le détachement, sans aller au combat, juste vivre ce qui vient et l'accepter, l'affronter avec authenticité, et, si cela reste encore douloureux, accepter avec confiance que cela passera.
SatyamAstro
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