La méditation est une pratique de plus en plus populaire dans le monde occidental. Bien que l'Occident la reconnaisse depuis un certain temps, ses origines sont principalement ancrées dans les cultures orientales et asiatiques.
Depuis environ 4 000 ans, la méditation est une pratique courante dans ces régions.
Pourtant, elle a toujours fait partie de la vie, elle évolue avec nous, s'approfondit de manière individuelle et singulière et s'étend vers l'universalité.
Le mot "évolution" est souvent mentionné sur ce blog et mérite qu'on s'y attarde. L'évolution est ici une idée personnelle de l'humanité. La puissance de la vie, du signe du Bélier au signe des Poissons, nous pousse de la naissance au dernier souffle à vivre des descentes et des remontées que l'on pourrait appeler involution-évolution. Lorsque les différents cycles de la vie nous poussent vers une involution ou une dégradation des archétypes, la vie tente de nous permettre de dépasser nos retranchements. En traversant courageusement ce cycle, il arrive un moment où le cycle se transforme en évolution et où nous faisons l'expérience d'un renouveau de conscience. Cependant, la voie directe qui nous permettra de toucher notre nature profondément spirituelle n'est pas une question d'évolution mais de désidentification du voile de nos représentations, et la seule façon de le percevoir est de vivre notre vie ouvertement, sans plus de détours que notre seuil de conscience ne peut en assimiler.
La vision astrologique transpersonnelle de la méditation parle de Neptune en particulier, mais aussi d'Uranus et de Pluton, de la lune noire moyenne.
La Lune Noire moyenne correspond à notre essence, à notre nature profonde. Le signe et la maison dans lesquels elle se trouve seront les expériences et les couleurs que nous lui donnerons pour toucher notre désir essentiel.
La lune noire corrigée correspond au processus de confrontation à nos peurs les plus profondes, celles qui ont été créées par le sentiment et la douleur intense d'avoir été privé et nié de ce qu'il y a de plus essentiel en nous, la lune noire moyenne. Cependant, pour éviter d'être absorbés par nos peurs, nos sentiments de haine, de colère et d'anxiété, nous essaierons de les aborder dans des situations extérieures, dans la méditation et/ou dans nos rêves. En d'autres termes, il n'est pas conseillé de provoquer un face-à-face avec nos peurs les plus profondes, car le risque d'être envahi et démembré par elles est plus grand et plus puissant que notre état de conscience actuel. Dans son œuvre, Luc Bigé nous dit que la Lune Noire Corrigée est représentative de Méduse dans la mythologie grecque. Méduse était une belle jeune femme transformée en monstre aux dents longues et acérées, aux serpents tournoyants autour de sa tête et aux yeux globuleux qui transperçaient quiconque osait la regarder, tout cela parce qu'elle avait été violée par Poséidon. Elle représente l’incarnation de la haine d’avoir été violentée. Symboliquement, Méduse (la Lune noire corrigée) représente nos ressentiments les plus profonds et les plus ancestraux, ainsi que la violence que nous avons subie parce que nous avons été contraints de vivre une expérience que nous n'avions pas demandée. Et c'est Persée qui lui a coupé la tête en utilisant le reflet de son bouclier poli comme un miroir, de sorte que, sans la regarder en face, Persée a pu voir où se trouvait Méduse et a réussi à lui couper la tête. D'un point de vue symbolique, couper la tête de Méduse représente qu'à l'aide de l'expérience extérieure et dans notre méditation, accessible à notre seuil d'assimilation, nous progressons en apprenant à ne pas rester scotché à nos pensées négatives, à notre tendance à en rajouter, à penser à ce qui nous arrive. Se couper la tête, c'est couper le labyrinthe du mental. Il ne s'agit donc pas de s'intéresser à l'ombre, mais de la laisser nous traverser comme un rêve, comme une image, afin qu'elle puisse se transformer.
Il s'agit d'aller voir Uranus dans notre thème et de l'utiliser comme miroir du détachement. En d'autres termes, vivre sa vie sans s'y identifier, sans tourner en rond dans sa tête à propos de ce qui nous arrive. Cela nous arrive sans que nous ayons besoin d'en rajouter mentalement. Nous en avons la capacité, il suffit d'un peu de compassion pour nous-mêmes, d'un peu d'amour pour l'être qui est en nous et qui est étouffé par nos préoccupations, notre peur du lendemain. Rester l'observateur qui se détache doucement et perçoit du haut de la colline le tumulte du mental, des émotions, des sentiments, des instincts, etc.
Il ne s'agit donc pas de contempler ou de se concentrer, mais comme un Neptune lumineux, de se laisser vivre en acceptant ce qui vient sans le provoquer.
Nous comprenons ainsi que nous sommes devenus des êtres très occupés et quand cela ne suffit pas, nous cherchons des distractions de toutes sortes : télévision, Internet, publicité, travail, loisirs, séminaires sur la méditation, etc. Nous sommes très doués pour trouver des substituts qui nous éloignent de notre nature essentielle, et c'est ainsi que la plupart du temps nous sommes engourdis par nos illusions.
Une des versions lumineuse de Pluton dans notre thème astrologique nous montrerait où le courage devrait prendre sa place, nous donnant un élan de profondeur, de détermination et de spontanéité. Pluton nous aide à lâcher ce qui n'est plus nécessaire à notre état de conscience pour que quelque chose de nouveau puisse émerger.
Au début, nous devrions être déterminés à suivre un chemin qui nous permettra de nous libérer de nos addictions et de nos habitudes. Avec Saturne nous apprenons que la discipline spirituel est une nécessité, rien ou presque ne tombe du ciel sans que nous ayons soif d’entrevoir la source. Bien que nous devions demeurer sans attentes, il est essentiel, à mon avis, d'écouter l'appel spirituel qui précède notre soif.
La méditation
Assis ou allongé, avec l'intention de s'ouvrir et de laisser faire, nous fermons les yeux et entrons en nous-mêmes, chez soi, avec amour et bienveillance pour tout ce qui constitue notre être et notre personnalité.
Nous pouvons nous aider de quelques respirations et/ou du son OM.
L'astuce consiste à ne rien se dire, à ne rien demander et à ne pas intervenir. Où que nous nous trouvions, laissons ce qui se passe se passer sans intervenir, et s’'il y a une ou plusieurs intervention mental, laissons-les devenir ce qu'elles sont. À un certain moment ou un certain jour ou mois, la conscience se détache des pensées et nous devenons l'observateur sur la colline qui regarde ce qui se passe dans la vallée. Ce n'est plus le mental qui dicte le processus méditatif, mais la conscience qui observe le fonctionnement du mental qui dicte le processus méditatif. En fait, ce ne sont pas les pensées qui posent problème, mais l'identification à celles-ci. Ne confondons pas l'observateur et le témoin. L'observation n'a pas besoin d'être provoquée car, quoi qu'il arrive, le témoin est toujours là. C'est à ce moment-là que nous commençons à nous désidentifier de ce que notre mental, par le biais d'addictions, d'inculcations et de peurs, a inséré dans nos habitudes comportementales.
SatyamAstro
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